EXPOSITION ✦ EXHIBITION
MARION LESSARD. Le Roman de Remort, ou les fabliaux inhumains et vilains de l’Ultime Carnaval
dans le cadre de ✦ as part of
MOMENTA BIENNALE 2023
05.09 - 28.10.2023
Galerie de l’UQAM
Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal
✚ MARION LESSARD
✚ GALERIE DE L’UQAM
MARION LESSARD. Le Roman de Remort, ou les fabliaux inhumains et vilains de l’Ultime Carnaval
dans le cadre de ✦ as part of
MOMENTA BIENNALE 2023
05.09 - 28.10.2023
Galerie de l’UQAM
Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal
✚ MARION LESSARD
✚ GALERIE DE L’UQAM
Collectif de cinq personnes incarnées dans une même entité corporelle, Marion Lessard examine les structures philosophiques, sociopolitiques et culturelles sur lesquelles repose la conception occidentale de l’identité. Par la copie, le sosie, la doublure et leurs équivalents linguistiques – homonymes, anagrammes, rimes, pastiches et palindromes –, le collectif navigue entre les équivoques de l’un et du multiple, tourne (parfois en rond) autour des principes d’identité, d’originalité et d’individualité et plonge dans des mises en abyme paradoxales et vertigineuses.
L’installation vidéo Le Roman de Remort propose une adaptation libre du Roman de Renart, recueil médiéval de fabliaux animaliers. Marion Lessard y met en scène la revanche féroce des animaux sur le personnage humain de Remort, empreint du regret qui accompagne sa conscience d’avoir mal agi envers la soi-disant Nature au fil des siècles. Cependant, ces animaux sont eux-mêmes sans cesse déterminés par le Verbe, ce langage si spécifiquement humain proféré par des bouches et des gueules enchâssées les unes dans les autres. En cette époque transitoire où nous sommes appelé·e·s à reconsidérer les interdépendances entre les êtres vivants, pourrons-nous nous affranchir du fait que nos représentations des « autres » seront toujours une projection plus ou moins déformée de nous-mêmes? Mais qui est « nous »? La confusion entre les règnes est ici portée à son comble d’extravagance, à force de déguisements, de dédoublements, de retournements et de renversements théâtraux. À l’heure de l’Ultime Carnaval, Homo mimeticus ne mérite-t-il pas malgré tout un prodigieux éclat de rire ?
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A collective of five individuals embodied within a single corporeal entity, Marion Lessard examines the philosophical, sociopolitical, and cultural structures on which Western notions of identity are based. With the copy, the doppelgänger, the double, and their linguistic equivalents—homonyms, anagrams, rhymes, pastiche, and palindromes—the collective navigates the ambiguous space between the singular and the multiple, moves (sometimes in circles) through the principles of identity, originality, and individuality, and delves into paradoxical and dizzying mises en abyme.
The video installation The Roman de Remort offers a free adaptation of Le Roman de Renart, a collection of medieval animal fabliaux. Marion Lessard stages the ferocious revenge wrought by the animals upon the human character of Remort, who feels deeply remorseful for the centuries of harm that he has inflicted upon so-called Nature. However, these animals are themselves constantly determined by the Verb, the specifically human language uttered by mouths and maws inlaid upon one another. In this transitory era during which we are called upon to reconsider the interdependencies among living beings, can we ever free ourselves from the fact that our representations of “the others” will always be a more or less distorted projection of ourselves? In fact, who are “we”? Here, the blending of realms is taken to extravagant new heights through disguises, split personalities, and theatrical reversals and turnarounds. In the age of the Ultimate Carnaval, doesn’t Homo mimeticus deserve a good, hearty laugh?
L’installation vidéo Le Roman de Remort propose une adaptation libre du Roman de Renart, recueil médiéval de fabliaux animaliers. Marion Lessard y met en scène la revanche féroce des animaux sur le personnage humain de Remort, empreint du regret qui accompagne sa conscience d’avoir mal agi envers la soi-disant Nature au fil des siècles. Cependant, ces animaux sont eux-mêmes sans cesse déterminés par le Verbe, ce langage si spécifiquement humain proféré par des bouches et des gueules enchâssées les unes dans les autres. En cette époque transitoire où nous sommes appelé·e·s à reconsidérer les interdépendances entre les êtres vivants, pourrons-nous nous affranchir du fait que nos représentations des « autres » seront toujours une projection plus ou moins déformée de nous-mêmes? Mais qui est « nous »? La confusion entre les règnes est ici portée à son comble d’extravagance, à force de déguisements, de dédoublements, de retournements et de renversements théâtraux. À l’heure de l’Ultime Carnaval, Homo mimeticus ne mérite-t-il pas malgré tout un prodigieux éclat de rire ?
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A collective of five individuals embodied within a single corporeal entity, Marion Lessard examines the philosophical, sociopolitical, and cultural structures on which Western notions of identity are based. With the copy, the doppelgänger, the double, and their linguistic equivalents—homonyms, anagrams, rhymes, pastiche, and palindromes—the collective navigates the ambiguous space between the singular and the multiple, moves (sometimes in circles) through the principles of identity, originality, and individuality, and delves into paradoxical and dizzying mises en abyme.
The video installation The Roman de Remort offers a free adaptation of Le Roman de Renart, a collection of medieval animal fabliaux. Marion Lessard stages the ferocious revenge wrought by the animals upon the human character of Remort, who feels deeply remorseful for the centuries of harm that he has inflicted upon so-called Nature. However, these animals are themselves constantly determined by the Verb, the specifically human language uttered by mouths and maws inlaid upon one another. In this transitory era during which we are called upon to reconsider the interdependencies among living beings, can we ever free ourselves from the fact that our representations of “the others” will always be a more or less distorted projection of ourselves? In fact, who are “we”? Here, the blending of realms is taken to extravagant new heights through disguises, split personalities, and theatrical reversals and turnarounds. In the age of the Ultimate Carnaval, doesn’t Homo mimeticus deserve a good, hearty laugh?